Une pelouse en mauvais état ou qui meurt, c’est la hantise du jardinier qui se trouve démuni face aux problèmes de diagnostic. Chaque signe et symptôme peut recouvrir plusieurs causes possibles.
Sommaire
Pelouse qui jaunit
La sécheresse et le manque d’eau sont la cause la plus courante en cas de gazon qui devient jaune et ne pousse pas. Sans arrosage ni pluie, la pelouse entre en dormance durant les phases de forte chaleur.
Ce phénomène physiologique explique le fait qu’elle se dégarnit et s’abîme durant l’été. En l’absence d’autre problème, la végétation est censée reprendre environ deux semaines après la fin de la période sèche.

En plein hiver, dans les régions froides, le vert peut également perdre un peu de sa vigueur. Le cycle de la nature fait qu’il y a moins de lumière. Les pelouses hivernent comme le reste de la végétation.
Les brins d’herbe peuvent également jaunir à leurs extrémités à cause d‘une lame de tondeuse mal affûtée.
Le manque ou l’absence de fertilisation, ainsi qu’un sol trop tassé, sont également facteurs d’un manque de verdure. La végétation, asphyxiée ou dénutrie, grandit avec des carences sans pouvoir faire tourner à fond l’usine à photosynthèse.
En dernier lieu, il peut s’agir du signe d’une maladie fongique. Ces maladies cryptogamiques sont l’équivalent des mycoses qui affectent les humains. Elles exigent un diagnostic précis de manière à apporter une réponse efficace.
Gazon qui brunit
Si des chiens ou des chats fréquentent votre jardin, ne cherchez pas autre part. Les taches de gazon brûlé qui jaunissent puis brunissent proviennent bien souvent de l’urine concentrée en ammoniac.
Mauvaises herbes en pagaille
La pelouse est en concurrence avec d’autres végétaux aux multiples variétés de graines déjà présentes en terre ou disséminées par le vent.
Et la concurrence est inégale, puisque ce que l’on appelle couramment les mauvaises herbes (pissenlit, plantain, liseron, chardon, pâquerette et autres trèfles) sont avant tout des espèces végétales locales et donc résistantes.

Si vous n’y prenez pas garde, elles finiront invariablement par prendre le dessus sur le gazon, lui couper l’accès à la lumière et ainsi le remplacer.
Désherber à la main, à l’aide d’un couteau désherbeur, sera la solution simple et écologique. A condition toutefois de veiller à bien arracher les racines de ces plantes envahissantes.
Si les mauvaises herbes prennent le dessus sur la pelouse, il faudra choisir entre deux solutions radicales.
- Appliquer un désherbant sélectif. Cet herbicide éliminera tout sauf le gazon. A noter que le pâturin annuel et le chiendent résistent à ce type de traitements chimiques, car il s’agit graminées au même titre que les variétés de ray-grass ou de fétuque).
- Regarnir la pelouse ou la refaire de zéro.
Présence de mousse
Le premier et principal facteur d’apparition de la mousse est un terrain exposé à l’ombre (manque d’ensoleillement) associé à une forte humidité.

Aussi, la mousse pousse mieux sur une terre acide ou pauvre. Un sol compact, mal aéré, favorise son développement, de même qu’une accumulation de tontes trop courtes. Celles-ci empêchent les racines de la pelouse de s’enraciner en profondeur dans le sol.
La principale solution pour supprimer la mousse consiste à la griffer au moyen d’un scarificateur ou d’un râteau.

Une fois le sol mis à nu, vous pouvez alors fertiliser avec de l’engrais et corriger si besoin l’acidité. Par exemple en apportant de la matière (amendement de compost) ou de la chaux de manière à rééquilibrer le pH vers son point de neutralité (Ph7).
Il sera également possible de regarnir avec un semis si vous souhaitez refaire votre pelouse.
Surtout, évitez les produits chimiques : pas de sulfate de fer pour détruire la mousse ! Cette solution à court terme acidifie le sol et favorisera la repousse par la suite.
Des champignons dans le gazon
La présence de gros champignons des prés ou forêts n’est pas un symptôme de maladie fongique. Leur apparition est liée à l’humidité, en partie à l’acidité et la présence de débris organiques (souche d’arbre, excréments d’animaux…) à l’intérieur du sol. Un problème avant tout esthétique, car on pourrait y voir le signe d’un sol vivant.

La solution simple est d’arracher les têtes, ne pas les tondre. Un fongicide n’agira pas sur les racines. Il existe, dit-on, des recettes de grand-mère capable de les éliminer. A tester si vous êtes d’un naturel curieux.
Les maladies fongiques
Le domaine où la pelouse prend des couleurs et des textures bizarres : jaunissement, blanchiment, rougissement, apparition d’algues, de filaments gélatineux et de moisissures…
Les maladies fongiques et cryptogamiques du gazon (rouille, fusariose, maladie du fil rouge, oïdium…) mériteraient un guide dédié. Les maladies, multiples, peuvent se déclencher en hiver comme en été.
Se débarrasser de ce problème exige de diagnostiquer la bonne maladie avant de se ruer sur le premier fongicide venu.
Les animaux et insectes
En dernier lieu, le gazon est susceptible d’être attaqué ou détérioré par la faune.

En premier lieu, des animaux considérés comme utiles au sein de la nature mais que vous trouverez indésirables chez vous. Les taupes (causant des trous), puis, les mulots et autres rongeurs (creusant des tunnels ou labourant le terrain).

En second lieu les insectes ravageurs : variétés de punaises, fourmis, chenilles (pyrales des prés), larves d’insectes, vers blancs, scarabées, guêpes fouisseuses… Ils peuvent être à l’origine d’importants dégâts.